La cave et le charbon
Caro Diario
Le Puy année 1957
Je me souviens qu'avec mon frère ainé, petits déjà, on était de corvée de charbon.
On descendait dans la cave pour aller chercher cet or noir qui nous tenait si chaud.
On descendait dans la cave pour aller chercher cet or noir qui nous tenait si chaud.
Dans la cuisine il y avait un fourneau blanc,
Qui était gourmand de ces boulets noirs et qui les brûlait si rapidement.
Qui était gourmand de ces boulets noirs et qui les brûlait si rapidement.
" La cave."
L’antre du diable où il fallait aller une fois par jour pour aider maman,
qui avait souvent un gros ventre.
L’antre du diable où il fallait aller une fois par jour pour aider maman,
qui avait souvent un gros ventre.
Il y avait trois caves, et bien sûr, celle où l'on devait aller, était tout au fond.
La plus grande, la plus sombre.
Sa voûte était tapissée de toiles d’araignées géantes et velues.
La plus grande, la plus sombre.
Sa voûte était tapissée de toiles d’araignées géantes et velues.
Avec mon frère, j'avais moins peur,
Mais je cherchais toujours sa main que je ne trouvais pas pour me donner du courage,
Et il avait bien besoin de ses deux mains car
Le seau était trop lourd pour lui.
Mais je cherchais toujours sa main que je ne trouvais pas pour me donner du courage,
Et il avait bien besoin de ses deux mains car
Le seau était trop lourd pour lui.
Il le portait avec peine et courage jusqu'au troisième étage.
Et toujours, il est arrivé en haut sans encombre,
Sauf une fois où le seau lui a échappé des mains
En dévalant l'escalier avec ses précieux boulets noirs.
Et toujours, il est arrivé en haut sans encombre,
Sauf une fois où le seau lui a échappé des mains
En dévalant l'escalier avec ses précieux boulets noirs.
Là, on n’était pas fiers et grand-père a crié contre maman.
L'escalier était plein de poussière de charbon,
On a ramassé les boulets et maman a nettoyé.
L'escalier était plein de poussière de charbon,
On a ramassé les boulets et maman a nettoyé.
Puis, un jour, un poêle à mazout a fait son apparition dans la cuisine.
Plus de seau à charbon,
Mais un jerrican qu’il fallait faire remplir à la station service du marché .
C’est sûr on y perdait au change, c'était encore bien plus loin…
La cave, c'était fini.
C’est sûr on y perdait au change, c'était encore bien plus loin…
La cave, c'était fini.
Mais, plus tard quand mes petits frères avaient grandi
Elle devint pour nous un endroit où l’on jouait à cache-cache,
Elle devint pour nous un endroit où l’on jouait à cache-cache,
Et, point de peur :
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