LA TONTE
La capuche rouge
Le Puy année 1958
Ma tante "dite lulu" et maman un matin ont décidé comme ça
Que je devais avoir les cheveux courts, une idée comme une autreet en plein hiver cinquante-huit.
Pour moi, c'était une idée de grandes personnes.
Il va sans dire que moi petite fille aux cheveux longs jusqu'au fesses,j’étais CONTRE
Contrainte et forcée, Lulu m’a emmenée chez le coiffeur place du plot.
Je voyais mes cheveux de toujours, tomber par paquets sur le sol
Je voyais le tas grossir et prendre de la hauteur.Puis le choc dans la glace et les pleurs.
Si encore il m'en avait laissé la moitié.
Mais non, j’avais une coupe de garçon comme mes frères deux centimètres sur le crâne.
Dans ma tête je pensais que l'on pouvait les compter tellement il en restait peu.
Et que Papa n'allait pas reconnaître sa fille à son retour de tournée.
C'est le froid à la tête qui m'a fait pleurer de plus en plus fortEn sortant de chez le coiffeur.
Lulu triste et repentante, m'a acheté de suite, à la boutique du chapelier d'à côte,
Une capuche rouge qui me retombait sur les épaules.
Quand je n’avais pas ma capuche les gens pensaient,
Que moi aussi j'étais un garçon.Ce fut ma première grande honte.
Et le premier souvenir gravé à jamais dans mon cœur, de ma tante Lulu.
Retrouvez cette nouvelle dans "Des Mots pour mes Maux et souvenirs
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