Caro Diario
Le dragueur de RIMINI « PIERO »
Maman
avait tenu sa promesse, on était en Italie, et pour moi ce fut un
choc,
Car
pour la première fois, j’ai ressenti une émotion pour un autre
pays que le mien.
D'abord,
il y avait cette langue que je ne comprenais pas,
Mais
la musique qu'elle faisait quand les italiens la parlaient
Et
leurs mains toujours en mouvement m’amusaient.
Il
y avait aussi les monuments, l’opéra, la peinture, la cuisine, et
les FIAT Cinque Cento.
J'éprouvais
un bien-être immense dans ce pays que je ne connaissais pas.
Je
me sentais chez moi, sur la plage, allongée sur ma serviette,
Vêtue
d'un maillot de bain en vichy à carreaux jaune et blanc,
Je
lézardais au soleil, Philippe et Michel
jouaient devant moi,
Maman assise
sur sa serviette se reposait du voyage.
Un
garçon s’arrêta devant moi, me cachant le soleil,
et je lui dis d'un ton plein de moquerie,
et je lui dis d'un ton plein de moquerie,
« Je veux
la paix », et le traite de "DRAGUEUR"
Il
repart demander à ses amis ce que cela veut dire,
Revient,
et me dit que ses intentions sont sérieuses,
me demande d'aller danser avec lui le soir.
me demande d'aller danser avec lui le soir.
J'ai
dix-sept ans et demi, et je ne suis pas intéressée, alors,
Pour
m'en débarrasser, je lui dis de demander à ma mère,
qui je pense va l'envoyer balader
qui je pense va l'envoyer balader
Mais
là, OH surprise, maman dit OUI .Les bras m'en tombent.
Et
ce fut la première personne qui toucha mon cœur et qui envahit ma
tête
Mais
je ne le savais pas ou je ne voulais pas le savoir.
Mais
ma ligne de conduite n'allait pas changer,
Malgré
son charme, son intérêt pour moi, son accent italien craquant,
Je ne
voulais pas ouvrir mon cœur, ni lui donner mon corps,
Il
était dans ma tête, mais ma porte était fermée.
Nous nous sommes fréquentés trois ans,
avec des voyages à Rimini trois étés en famille pour moi.Et lui, de son côté, venait me voir en France tous les trimestres.
Maman
était aux anges, un bon parti, riche, beau garçon, une Porsche,
Sept
ans de plus que moi, pas un gamin,
un seigneur, que demander de mieux pour sa fille.
un seigneur, que demander de mieux pour sa fille.
Mais
ma tête, mon cœur, et mon corps étaient malades,
Alors,
quand pour moi ce fût le moment de m'engager,
Et
sentant arriver cette promesse d'amour, je l'ai laissé partir
loin de moi,
Je
ne me suis pas retournée, la fuite me semblait la meilleure
solution.
Je
n'avais pas pu ouvrir ma porte, j'avais perdu la clef,
j’aime Italie et je l'aimerai toujours.
j’aime Italie et je l'aimerai toujours.
J’ai
du bonheur chaque fois que j'y retourne.
Il
y a là-bas quelque part une partie de ma jeunesse,
Cheveux
au vent en décapotable sous le ciel d’Italie,
Qui
pour moi aura toujours une autre couleur.
Je
sais maintenant qu'un morceau de mon cœur est resté là-bas
à jamais.
Mais
j'avais eu tellement d'amour de la part de mon père,
Que je
n'arrivais pas à faire le deuil de la perte de cet amour
filial,
Et il
n'y avait pas de place pour quelqu'un d'autre, il fallait que je me
construise,
Il
fallait que je guérisse, si un jour je le pouvais, et cela n'était
pas sûr,
Mais
j'avais besoin de beaucoup de temps.
Merci à Maman
pour toutes mes vacances avec elle en Italie,
Et
de tous ses souvenirs que j'ai dans mon cœur.
Francesca da Rimini and Paolo Malatesta
Retrouvez cette nouvelle dans "Des Mots pour mes Maux et souvenirs"
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