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mercredi 26 août 2020

                    

ANNULÉ

                                     







samedi 15 août 2020

                                               

 Saint-Austremoine

                                                                         1964

                                                                    Caro Diario 



       C’était le village où mes parents avaient acheté leur maison de campagne, Après la mort de Jean-Paul, c’était chez nous et à nous, Une grande maison ancienne de deux étages. Nos premières vacances d’été dans la maison, pendant trois mois, Avec un homme de main payé par grand-père, Furent des travaux de maçonnerie. 

      Il fallait monter le mortier toute la journée au deuxième étage, Pour faire le crépi des chambres des enfants. Cet homme était dur au travail, et nous n’arrivions pas à lui tenir du mortier d’avance. Toutes les quinze minutes, il criait : « MORTIER » Et, à tour de rôle, les quatre enfants portaient les seaux, remplis à ras bord. Mais le plus dur, c’est que toute la journée, il fallait aller chercher l’eau à la fontaine Car le village n’avait pas l’eau courante,  Notre maison était donc sans eau, ni douche ni WC. 

    Ah ! L’horreur, Aller faire ses besoins dans le pré derrière la maison, pour une fille, c’est terrible. J’avais toujours peur d’être surprise le cul en l’air dans cette délicate position Et le papier journal était plus que rêche. Maman avait la voiture, car elle travaillait tard dans un bar. Elle rentrait toutes les nuits vers deux heures du matin du Puy-en-Velay. Quand elle ne travaillait pas, on avait la voiture pour nous, et alors là, C’était la frénésie et la joie. Papa nous conduisait à Lavoûte-Chilhac pour enfin se laver, Tous dans le fleuve L’ALLIER avec savon et shampooing, Et ce n’était pas du luxe, car on était sales comme des chiffonniers. 

   Dans l’eau, on jouait comme des fous, tout en se savonnant ainsi que nos vêtements. Et pour se rincer, un petit tour sous l’eau, et enfin on était PROPRES. De retour à la maison, il fallait faire le repas, ce que je faisais seule, Sept personnes à faire manger c’est du travail, Et cet HOMME de main mangeait comme quatre. Et pour les oublis de courses et l’achat de pain frais, Il fallait faire trois kilomètres à pied jusqu’à Lavoûte-Chilhac. Et le retour n’était pas facile non plus, car on avait les provisions dans les mains. 

    PLUS TARD, Quand papa est parti de la maison, Il a élu domicile dans notre maison de campagne avec sa compagne Qui avait quatre ans de plus que moi. Il l’a épousée en catimini quelques années après, Et sans nous inviter à son mariage, Les enfants n’étaient plus les bienvenus dans la maison, Alors nos visites se sont espacées, on était plus chez nous. 

   Par la suite, ils ont vendu la maison en toute discrétion. Maman a quitté la Place de la halle, pour vivre dans la maison de naissance de grand-père, Aux Estreys avec son nouveau compagnon . Et nous, on est resté Place de la halle avec pépé. Même les super Papas peuvent avoir des failles et des faiblesses, Et mettre entre parenthèses leur vie d’avant et leurs enfants. 

               Et ça c’est très dur, mais c’est la vie.





                            Retrouvez cette nouvelle dans "Des Mots pour mes Maux et souvenirs


dimanche 9 août 2020

                                               

                                       Balade en bretagne