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samedi 30 mai 2020

                                                                   


                                                                    A CASA MIA








vendredi 29 mai 2020



Petite passeggiata
La Lauzière du Lac Bleu Champclause Haute-Loire







La machine à laver 

L’adieu au vieux lavoir


 Caro Diario 1960





    Cinq enfants et pas de salle de bain, c’était le lot quotidien de Maman. Seulement un chauffe-eau à gaz à la maison et surtout depuis quelque temps, Une grande et grosse bonne machine à laver le linge, Sauf que chez nous, elle servait aussi à laver les enfants. 

  C’était la solution que Maman avait trouvée pour pallier le manque de baignoire, Nous faire la toilette dans la machine. A l’intérieur elle enlevait l’agitateur et la cuve était libre, Les enfants y tenaient debout avec de l’eau jusqu’à la poitrine, Et c’était plutôt joyeux. 

   Il y avait un jour pour la lessive, et là, la machine était prise, Et il y avait un jour pour la toilette, alors là, c’est la lessive qui devait attendre.

   Elle nous lavait par ordre de naissance, d’abord l'ainé, Puis moi qui avait toujours peur qu’il fasse pipi dans l’eau, Car il nous menaçait souvent de le faire si on ne lui obéissait pas. C’était le roi fainéant du troisième étage, Je ne sais pas si un jour il l’a fait, et je ne veux pas le savoir. 

   Puis c’était le tour de Jean-Paul, Michel et pour finir Philippe et tous dans la même eau, Pour l’époque, on ne pouvait pas faire mieux. 

   Mais nous étions toujours propres et la machine nous facilitait bien la vie. C’était déjà bien avant l’heure Du « tout en un ». Avec notre machine à laver neuve, Le vieux lavoir en ciment du couloir en bas de la maison ne servirait plus, Et je ne porterai plus les draps à laver à la blanchisserie « Lave Clair » De la petite impasse du boulevard Saint-Louis.

                                        Laverie Lave- Clair

ET ELLE LAVAIT LES ENFANTS CHEZ NOUS.




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jeudi 28 mai 2020





Les rameaux 

Place de la halle

  Caro Diario







     Grand-mère Marcelle, avec son collet en renard argenté sur les épaules, Ses cheveux blancs aux reflets mauves, toujours bien coiffés, était prête pour sortir. Elle était toujours impeccable et pour son « Age avancé », je la trouvais belle et élégante. 

    Le jour des Rameaux, j’allais avec elle, Place du Plot pour acheter notre bouquet de buis, Et le faire bénir par le prêtre à la messe de l’église du collège. Mais avant, il fallait le faire garnir de gourmandises, Dans cette boutique que j’appelais « Le magasin des délices », Rue Courrerie. 

  Il était garni comme un sapin de Noël, Sauf que là, tout se mangeait : Du pain d’épice, des roudoudous, gâteaux, bonbons de toutes les formes et de toutes couleurs Ornaient toutes ses petites branches.

    Après la messe du dimanche, C’était la course pour rentrer à la maison. Là, enfin, on avait le droit de tout manger Et tout était avalé en quatrième vitesse. 

   Ensuite, une fois dégarni de ses bonnes choses, Grand-mère l’accrochait au mur, Comme il était béni, il devait nous protéger toute l’année. 

     Les Rameaux et le jour de Noël, c’était bien les seuls jours Où je n’allais pas à la messe à reculons. 







                    

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                                      Notre première télé tirelire.

                                                                      Caro Diario 1960





       Depuis quelques semaines, je cours quand j’ai le temps, voir la télévision rue Saint-Jacques. Dans la devanture du magasin Plantin électricien, Il y a une télévision en noir et blanc qui me fascine. Elle est allumée en permanence et tard dans la nuit. 

     Les badauds et les enfants s’y agglutinent devant toute la journée, Le seul problème, c’est que l’on n’a pas le son. Moi, ça ne me gêne pas, je fais travailler mon imagination. Ce qui me dérange c’est le froid, on est en décembre et j’ai froid aux pieds. Un soir après l’école, OH surprise, il y a une télévision à la maison, Dans la salle à manger sur une table à roulettes.

      C’est une télé un peu spéciale, et bizarre, elle a une sorte de tirelire sur le côté. Il fallait mettre des pièces pour la faire marcher. Le soir de Noël, notre premier Noël avec la télé, Maman avait déposé sur la table à roulettes.
 
     Des piles et des piles de pièces de un franc Pour nourrir cette tirelire gourmande, et qui pouvait s’arrêter à tout moment, Si elle n’était pas garnie de ces précieuses rondelles de métal, Et chaque fois bien sûr c’était au milieu du film du soir. 

   C’est comme ça que maman a payé notre première télé, Le progrès venait de rentrer dans la maison avec le crédit Et bien des choses allaient changer dans la cuisine et la maison. Maman travaillait, elle gagnait des SOUS. 












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