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jeudi 28 mai 2020

                                        


                                      Notre première télé tirelire.

                                                                      Caro Diario 1960





       Depuis quelques semaines, je cours quand j’ai le temps, voir la télévision rue Saint-Jacques. Dans la devanture du magasin Plantin électricien, Il y a une télévision en noir et blanc qui me fascine. Elle est allumée en permanence et tard dans la nuit. 

     Les badauds et les enfants s’y agglutinent devant toute la journée, Le seul problème, c’est que l’on n’a pas le son. Moi, ça ne me gêne pas, je fais travailler mon imagination. Ce qui me dérange c’est le froid, on est en décembre et j’ai froid aux pieds. Un soir après l’école, OH surprise, il y a une télévision à la maison, Dans la salle à manger sur une table à roulettes.

      C’est une télé un peu spéciale, et bizarre, elle a une sorte de tirelire sur le côté. Il fallait mettre des pièces pour la faire marcher. Le soir de Noël, notre premier Noël avec la télé, Maman avait déposé sur la table à roulettes.
 
     Des piles et des piles de pièces de un franc Pour nourrir cette tirelire gourmande, et qui pouvait s’arrêter à tout moment, Si elle n’était pas garnie de ces précieuses rondelles de métal, Et chaque fois bien sûr c’était au milieu du film du soir. 

   C’est comme ça que maman a payé notre première télé, Le progrès venait de rentrer dans la maison avec le crédit Et bien des choses allaient changer dans la cuisine et la maison. Maman travaillait, elle gagnait des SOUS. 












                     Retrouvez cette nouvelle dans "Des Mots pour mes Maux et souvenirs









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