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jeudi 27 février 2020




Le cendrier 

  Caro Diario 

1962



     Ce matin-là, Maman se lève plus tôt que d’habitude Et me demande de descendre dans la rue, Et d’aller dans la voiture pour y faire du nettoyage avant l’arrivée de Papa. 

     Elle veut que je vide les cendriers à l’arrière de la voiture, Et comme je suis une petite fille obéissante, j’y cours. 

           Elle pense qu’il y a des mégots de cigarettes avec des traces de rouge à lèvres. Moi, je prends ça pour de la jalousie et de la méfiance envers mon père Et je suis contente, Car je me dis qu’elle doit beaucoup l’aimer si elle est jalouse et soupçonneuse. Je fais ce que je crois être une mission de confiance et d’amour. Oui, bien sûr, il y a des cigarettes avec du rouge à lèvres.

   Je vide tous les cendriers et remonte à l’appartement. Plus tard, j’ai compris que la veille, dans la nuit, sans rien dire, Elle avait pris la voiture et était sortie avec des amis faire la fête. Et ce ménage était pour que Papa ne s’aperçoive pas qu’elle avait prit la voiture. Alors là, j’ai compris, Et j’ai eu peur qu’elle n’aime plus Papa. 










                         Retrouvez cette nouvelle dans "Des Mots pour mes Maux et souvenirs


samedi 1 février 2020

                                  
                                            Le village.
                               

                                          Les chevaux.


   Caro Diario 


                                                 1968












     C’est dans ce village à six kilomètres de la ville que grand-père était né. Il avait habité cette maison avec ses parents et frères et sœurs. Une vieille maison en pierre, avec une écurie et une montée de grange. 

    Plus personne n’y vivait depuis longtemps, elle tombait en ruine. Chacha était un homme fort et courageux, il avait entrepris la restauration de la maison, En premier, la toiture où l’on passait à travers, Ensuite, faire des pièces à vivre, une salle de bain. Ce petit village au bord de la Borne avec sa source d’eau minérale était bien paisible, Pas loin de la ville. 

   Maman et sa soeur avaient des terrains dans le village, Et une idée germait dans sa tête depuis quelques années : Avoir des chevaux.

   C’était sa passion, surtout Les Appaloosas, petits chevaux Indiens des Nez-Percés. Elle avait le pouvoir de faire deux choses à la fois, le café et les chevaux. Alors, les chevaux sont arrivés à l’écurie. Ma mère, sur son cheval, son chapeau vissé sur la tête, Était le John Wayne du pays, et moi aussi, à cheval, je la suivais. 

    Les chevaux n’avaient plus de secrets pour elle, bien avant tout le monde, Elle murmurait déjà à l’oreille des chevaux. Quand elle traversait le village à cheval, Bien plantée dans ses bottes, Son chapeau attaché sur la tête, On se serait cru dans les plaines du Far West. 










                       

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