Pages

vendredi 20 août 2021

 On la voit beaucoup sur les marchés de Noël devant ses livres ! Passionnée d’écriture et de généalogie, Martine Mollon conte des histoires étranges, parfois dérangeantes, dans lesquelles s’entremêlent le mystère, la mort, le crime. Après Des mots pour mes maux , À l’abri des regards , A cœur perdu , sélectionnée dans le cadre du concours SkyProds-Édilivre, cette conteuse de l’étrange nous livre Contes de l’obscur , publiée aux Éditions Édilivre. Des nouvelles, où se croisent les secrets de famille, un zeste de généalogie et de mystère…La source de son livre dans son histoire familialeMartine Mollon de « La Ribeyre » est venue à l’écriture à la suite d’un étrange « bonjour madame » de son père atteint par la maladie. Là, dans sa tête elle a passé toute sa vie en revue. En 1950, Martine est venu au monde à Paulhaguet accouchée par… son père qui la sauve ! C’est de cette situation extraordinaire que naît son premier ouvrage Des mots pour mes maux.Elle revoit son passé, son adolescence, sa jeunesse et plein de souvenirs. La généalogie est aussi présente dans cet ouvrage, d’ailleurs puisque, en tant que membre du groupe de généalogie de Vorey elle fait des recherches et des études sur les morts de la guerre 14-18 de la commune.






dimanche 8 août 2021

                                                    


Au Marché aux livres le dimanche 8 août 2021

à Siaugues-Saint-Romain Haute-Loire.









vendredi 6 août 2021

                         Je serai en dédicace au Marché aux livres le dimanche 8 août 2021

à Siaugues-Saint-Romain Haute-Loire.




mercredi 4 août 2021


La pleine lune

 

Accoudée au garde-corps de la terrasse, Marianne

percevait les odeurs subtiles et sucrées des roses

anciennes qui se dégageaient de la closerie. La nuit

était belle, et la pleine lune éclairait le parc par cette

chaude nuit d’été. Le jardin libérait toutes ses senteurs

et invitait les amants à une promenade romantique

parmi ses charmilles.

Elle se retourna vers son compagnon Charles le

sourire aux lèvres, et lui proposa une balade nocturne

bras dessus, bras dessous. Elle voulait lui montrer ses

roses trémières, et la nouvelle allée de graviers blancs,

menant à un banc de pierre. Dans ce havre de paix, les

yeux dans les yeux, et la main dans la main, il lui avait

récité autrefois ses premiers poèmes d’amour.

Continuant sa lecture en la regardant du coin de

l’œil, Charles l’écoutait d’une oreille distraite. Il

n’avait pas envie de se lever de son siège, ni de

parcourir ce sentier de gravillons blancs et encore

moins de s’asseoir sur cette dalle de granite. Il sentait

                   bouillonner sa colère et monter en lui sa mauvaise

humeur.

Marianne continuait d’insister gentiment, pour le

convaincre de poser son livre, de venir contempler ses

massifs et de flâner parmi les allées odorantes. Dans

un geste d’agacement, il lança le livre dans sa

direction, les pages blanches voletèrent sous l’action

du souffle d’air et retombèrent à ses pieds.

Il s’extirpa de son fauteuil en cuir vieilli, et vint

s’appuyer à côté d’elle à la rambarde du balcon. Le

visage fermé, l’air buté, les sourcils froncés sous ses

lunettes noires, il scruta le parc d’un regard boudeur

en haussant les épaules, décourageant toute approche.

D’une voix grave et d’un pas mal assuré, il accepta

sa corvée de marche quotidienne en ronchonnant. Il

enleva ses lunettes noires découvrant ses yeux bleus,

et s’empressa de les remettre aussitôt.

Marianne ramassa le livre aux pages blanches,

qu’elle déposa sur l’accoudoir du fauteuil, et

tendrement lui prit le bras. Au portemanteau de

l’entrée, à tâtons, il décrocha d’un geste nerveux sa

canne, lâcha le bras de Marianne et s’éloigna d’un pas

hésitant.

 Elle vit l’ombre désorientée de sa silhouette

disparaître au bout du chemin, se hâta de le rejoindre,

et lui offrit son bras.

La nuit était belle et étoilée, mais elle était noire

même sous la pleine lune, noire comme la noirceur de

son cœur, devenu malheureux et dur comme les

                  pierres. 

 Sa joie de vivre l’avait abandonné, et son âme

de poète était devenue sombre comme une nuit sans

fin.

La canne blanche, les pages blanches en relief,

étaient la maldonne de dame nature qui lui avait

donné ses yeux bleus laiteux sans vie, et un caractère

de chien.







Retrouvez cette nouvelle dans Contes de L'Obscur.

 

dimanche 1 août 2021

                                                            Avec l'association Amiplume,

sur le parvis de la mairie et de l'office de tourisme de Vorey,

le dimanche 1er août 2021.