Pages

samedi 5 mars 2022

                                                       

                                                           La source 

                                                Le Piouzou et le kizou

                                                  Caro Diario   1962




          Un été, mes parents avaient planté la toile de tente à la source dans le village de Pépé. Ils avaient acheté une immense toile de tente pour remplacer l’autre devenue trop petite. Une vraie tente de nomade, sept personnes ça prend de la place. Et bien sûr il y avait la valise de la collection pour coucher Filou. Dit « Piouzou ».

     C’était comme une maison : une chambre pour les parents, Une pour les enfants, un petit couloir qui donnait dans une petite cuisine. Dans le pré bien installé devant la source d’eau minérale gazeuse, On était là, heureux, mais pas seul, Car on avait depuis quelque temps « Kizou » Le lapin blanc de Filou acheté un jour de marché sur la Place du marché, Bien sûr sans rien dire à personne, et qui vivait depuis dans le grenier, Et il nous avait suivi en camping. 

     Kizou était attaché comme un chien de garde devant l’entrée de la tente. Et il y avait la pêche à LA TRUITE, quelle horreur ! Papa avait besoin de sa marmaille Pour pêcher à la main dans la Borne, Tout en faisant le guet, car on avait peur du garde-pêche. Il fallait mettre nos petites mains dans l’eau pour boucher les trous sous les pierres, Avec tout ce qu’il y avait dessous. Une fois, un de nous sortit une couleuvre longue de plus de soixante-dix centimètres. 

     On n’aimait pas ça, mais on le faisait quand même pour empêcher la fuite du poisson, Et souvent, on avait la tête sous l’eau. Les truites étaient toujours au rendez-vous. Papa, devant la tente, faisait le feu de camp, Maman s’occupait de la cuisson du poisson dans une padelle en fer. 

     Un jour, il y eut cette truite énorme que papa avait sortie de son trou, Maman avait été obligée de la couper en quatre pour la faire cuire. Papa était le héros du jour, Et grand Dieu qu’elle était bonne cette truite.






Retrouvez cette nouvelle dans "Des Mots pour mes Maux et souvenirs

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire