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jeudi 26 mars 2020



A la mer
Rien n’arrête la bête

Martine année 1959

   Caro Diario 







Sur la plage, maman allongée sur sa serviette, tranquille,
Enfin débarrassée de sa marmaille, pouvait se faire bronzer au soleil.
Papa avait prit la relève.
A quatre pattes dans le sable, il avançait, avec accrochés à lui, cinq enfants,
Qui avaient pour mission de le stopper dans sa course.
Papa criait :
 « Rien n’arrête la bête!»
Papa savait très bien qu'au bout d'un certain temps, il allait faiblir.
Alors, il prenait la direction de l’eau,
Et rentrait dans la mer toujours avec la marmaille accrochée à lui,
Les uns sur son dos, les autres à ses jambes et ses bras.
Quand il avait la tête sous l'eau, il pouvait se dégager de nous.
Comme on avait plus pied, les tasses étaient fréquentes.
 C’est comme ça que nous avons appris à nager.
La bête était plus maligne que nous.
C'était un papa génial,
Il savait tout faire, la cuisine, le ménage, le repassage, les courses,
"Mettre un enfant au monde",
 Surtout il nous aimait.
Mais de retour à la maison, je savais bien,
Que j'entendrai encore
Ce mot que maman disait souvent,
Quand elle était en colère.
Et je ne savais pas encore ce que cela voulait dire,
Mais rien de bon sûrement :
DIVORCE.






Retrouvez cette nouvelle dans "Des Mots pour mes Maux et souvenirs





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